Activité

Validation et adoption des chartes de gestion des points d’eau à Téhini et Sagba

Téhini/Sagba, du 12 au 15 août 2025. Les communautés locales de Téhini et de Sagba ont franchi une étape décisive dans la gouvernance participative de leurs ressources en eau. À l’issue de deux jours de mobilisation par localité, elles ont validé et adopté officiellement les chartes de gestion communautaire de leurs points d’eau, véritables instruments de régulation et de cohésion sociale.

La charte : un instrument clé pour la gestion communautaire

Fruit d’un processus inclusif, la charte établit les règles de gestion, d’entretien et de partage équitable des bénéfices liés aux points d’eau. Elle définit également les droits et devoirs de chaque usager, favorisant la prévention des conflits, la transparence et la responsabilisation collective.
Désormais, chaque communauté dispose d’un cadre consensuel garantissant la pérennité des infrastructures hydrauliques et leur appropriation par les bénéficiaires.

Mise en place des organes de gouvernance locale

La validation des chartes a été suivie de l’installation ou du renouvellement des organes de gouvernance :

  • À Téhini, présentation du nouveau bureau de la zone fonctionnelle du CLGA et du Comité communal, organe de supervision chargé de donner les grandes orientations.
  • À Sagba, adoption de la charte par l’ensemble des villages de la zone fonctionnelle et renouvellement partiel du CLGA, marqué par l’élection d’un nouveau Secrétaire général et d’une Trésorière, ainsi que la mise en place du comité villageois.

Ces structures constituent le socle de la gouvernance locale de l’eau, traduisant la volonté des communautés de s’approprier durablement la gestion de leurs ressources.

Des actions de durabilité en perspective

Les cérémonies se sont achevées par une visite guidée des points d’eau et l’annonce du lancement des ceintures vertes :

  • À Sagba, les plantations débuteront le 20 août 2025 ;
  • À Téhini, elles sont prévues pour le début du mois de septembre 2025.

Ces ceintures vertes contribueront à réduire l’évapotranspiration, protéger les ouvrages contre les dégradations, favoriser la régénération des sols et assurer la durabilité des investissements réalisés.

Une illustration de l’ingénierie sociale du PNECI

L’ensemble de ces avancées s’inscrit dans la mise en œuvre de l’ingénierie sociale promue par le PNECI, qui repose sur la co-construction, l’implication des parties prenantes et la valorisation des savoirs locaux. Cette approche assure non seulement l’efficacité des actions entreprises, mais aussi leur ancrage dans le temps.

Une forte implication institutionnelle et des appels à l’engagement

La réussite de ces cérémonies a été marquée par la présence des autorités administratives et techniques :

  • À Téhini : le Préfet, le Sous-préfet, les Directeurs départementaux de l’Agriculture, du MIRAH, des Eaux et Forêts, ainsi que des représentants de l’ANADER et du GIZ.
  • À Sagba : le Sous-préfet, les Directeurs départementaux de l’Agriculture, du MIRAH, des Eaux et Forêts, accompagnés de la Gendarmerie, de l’ANADER et du GIZ.

Les interventions des officiels ont renforcé la portée de l’événement :

  • Dr Koffi Ehui Bruno, Président du PNECI, a exhorté les communautés à respecter scrupuleusement les principes de la charte qu’elles ont adoptée, rappelant que « la gestion participative est la clé de la durabilité et de la paix sociale ».
  • M. Krizoua Léon, représentant du PNUE, a salué l’engagement des populations et les a encouragées à renforcer la cohésion sociale et la paix à travers les acquis de ce projet.
  • À Sagba, sur le site du point d’eau, le Sous-préfet de Danoa, Monsieur Adopo Philippe Adopo, a invité les différentes communautés à s’approprier le projet et à s’investir pleinement dans la réalisation de la ceinture verte.
  • À Téhini, le Maire Monsieur PALE Sansan, Président du CLGA, a exhorté l’ensemble des communautés à « marcher main dans la main afin de tirer le meilleur profit de cette opportunité unique pour la commune ».

Des chartes reconnues comme leviers de paix et de développement durable

L’implication des communautés et le soutien des autorités traduisent une même conviction : la gouvernance locale des ressources naturelles, à travers les chartes, est désormais un instrument stratégique de paix, de sécurité et de développement durable.